Affectée par un conflit armé depuis 2014, la région du Donbass a vu un grand nombre de ses infrastructures endommagé par les bombardements. Les bâtiments scolaires n’ont pas été épargnés. Depuis décembre 2019, les équipes de la FSD sillonnent les établissements localisés dans la zone affectée par les combats pour évaluer leurs besoins et leur fournir l’aide adéquate.
« Regardez, le toit a été abîmé par les tirs d’artillerie, et quand il pleut, l’eau tombe à l’intérieur de la salle de sieste, se lamente Miss Olena, directrice de l’école maternelle de Svitlodarsk, située à moins de cinq kilomètres de la ligne de front. Nous sommes obligés de placer des bols sur les lits pour récupérer l’eau qui coule du plafond, et les murs s’effritent peu à peu à cause du ruissellement. Nos petits n’ont plus d’endroit où dormir. »
La plupart des enfants fréquentant la maternelle « Riduga », à Svitlodarsk, n’étaient pas encore nés lors que celle-ci a été bombardée en 2015. Ils sont pourtant confrontés quotidiennement aux cicatrices de cette guerre qui s’enlise dans le sud du pays entre forces ukrainiennes et séparatistes prorusses.
Miss Olena poursuit la visite du jardin d’enfants et montre à l’équipe de la FSD une boîte en carton contenant des morceaux de métal. « Ce sont des fragments d’obus de mortier, explique tristement la directrice. J’ai aussi gardé un morceau de rideau déchiré par l’explosion ».
Des réparations grossières ont été effectuées dans l’urgence mais beaucoup reste à faire pour remettre en état le bâtiment et son mobilier afin de pouvoir y accueillir décemment les enfants.
Grâce au soutien de donateurs privés, la FSD contribue à la réhabilitation des écoles et jardins d’enfants situés dans un périmètre de 20 km le long de la ligne de front. Plus de 70 établissements ont été visités et 44 ont déjà reçu une aide matérielle.
A la maternelle du village de Pleshchevka, de nouveaux lits et draps ont par exemple été fournis, ainsi que des équipements pour la cantine. Les petits pourront au moins oublier la guerre le temps d’une sieste ou d’un repas, jusqu’à ce que le vacarme des bombes et des rafales de kalachnikov ne soit enfin plus qu’un mauvais rêve.